Quelques maux sur les gilets jaunes

Publié le par M.T

Quelques maux sur les gilets jaunes

Soyons clair, les revendications des gilets jaunes sur le pouvoir d’achat ont des bases réelles, concrètes, et légitimes. On pourrait même dire que ce sont des revendications « universelles ». Qui, en effet, ne voudrait pas voir ses impôts et autres taxes diminuer ? Autour de moi, il y a unanimité sur la cause : oui, les fins de mois peuvent être difficiles pour certains. Et unanimité sur les conséquences : les moyens employés pour imposer ces revendications sont inacceptables. Je vis en province, dans un pays breton, têtu et fier, digne et ouvert. Nous avons notre rond-point à gilets jaunes et nos blocages, principalement vers la zone commerciale. On a frôlé la pénurie d’essence et certains rayons de nos grandes ou moyennes surfaces peinent à se remplir. Autant dire que ce mouvement est devenu la principale source de conversation. Mais je n’ai encore trouvé autour de moi personne pour les soutenir. Personne. Ni le maçon à la minimaliste retraite qui continue des petits chantiers malgré un dos fracassé. Ni la bouchère, fervente catholique. Ni le chef d’entreprise. Ni cette jeune femme qui a pris tous les risques pour ouvrir ce magasin. Ni mon amie d’enfance, socialiste engagée, passant son temps libre à la Croix Rouge. Ni ma propre sœur, francilienne, au salaire de smicarde qui, à 60 ans, a encore son fils plus ou moins à charge, le dit fils cherchant plus ou moins un emploi digne de ce nom. Non, personne pour soutenir ce mouvement. Et surtout, personne pour se plaindre de sa vie et de ses conditions.

 

Alors qui est cette majorité dont on nous rabat les oreilles et soutiendrait ce mouvement ? Je ne sais pas. Je ne la connais pas. Je ne la vois pas. Ô bien sûr, il y a bien quelques gilets jaunes qui sont apparus autour de moi et se prélassent, arrogant, sur le tableau de bord de quelques voitures. Je dirai environs une sur 30. Et je suis généreuse. Mais à qui appartiennent-ils ces petits gilets grelottants ? A des pauvres, des démunis, des laissés pour compte ? Non… A ma gauche, un couple de retraités qui vient de s’installer et a acheté une maison à plus de 500.000 euros. Madame a sa voiture. Monsieur aussi. Cela fait donc deux gilets. A ma droite, ces locataires qui viennent de transformer leur maison en un gigantesque Disneyland clignotant, les façades saturées de décorations de Noël éblouissantes. Je précise que les dits locataires le sont de fait, le temps que leur propre maison se construise. Des gens dans le besoin ? Pas vraiment. Qui ont du mal à boucler leur fin de mois ? Ils ne m’en donnent pas l’impression. En revanche, un lien commun les unit qu’on peut déduire à travers différents symboles ou paroles échangées. Les uns ont un penchant net vers l’extrême-droite, les autres, l’extrême gauche et les derniers se sont abstenus aux dernières élections. « Parce que tous les mêmes alors pourquoi allez voter ?! ».

                                                                                    

Alors peut-être qu’il serait temps d’arrêter avec la langue de bois et le politiquement correct. Ce mouvement populaire est devenu en mouvement populiste. Les cabanes en bois dressées à la hâte sur les ronds-points venteux sont aujourd’hui fréquentées par des individus revanchards qui n’ont pas accepté les résultats des élections présidentielles. Car qu’elle est la revendication la mieux partagée en tout coin de la France dans laquelle se propage cette jaunisse aigüe, celle la plus souvent reprise et scandée ? « Macron démission ! ».

 

Voilà le fond du débat. Nous sommes face à un débat, non pas social, mais bien politique.

 

L’extrême-gauche a été humiliée en n’arrivant pas au second tour des élections présidentielles. L’extrême-droite a implosé en plein vol avec une Marine Le Pen dévoilant l’ineptie et la vacuité de son personnage. Ces deux partis ont compris que jamais des élections démocratiques, et républicaines ne les porteraient au pouvoir. Alors ils le prennent par la force des baïonnettes !

Il n’y a qu’à entendre les informations qui circulent, les slogans affichés, les drapeaux bleus blancs rouges devenus l’apanage du RN ex FN, les fake news qui se propagent plus vite que la lumière et alimentent la ferveur complotiste de ces nouveaux militants. Tout cela est signé : les extrêmes de droite et de gauche ont trouvé dans ce combat un terrain qui enfin les rassemblent et dans lequel ils peuvent faire croître leurs idées nauséabondes.

 

Et ceux qui les soutiennent se retrouvent dans leurs électeurs.

 

Je ne ferai pas de romantisme, de romanesque. Zola, c’est terminé. Nous n’avons pas à faire avec des gens qui survivent, non. Ou alors si peu qu’ils sont engloutis, les malheureux, dans cette boue brune, opaque et sinistre. Ils se battent pour le pouvoir d’achat ? Pour des lendemains meilleurs ? Et que font-ils : ils saccagent leur propre économie aveuglés par leur haine, pardon par leur RN. Ils détruisent les emplois locaux, asphyxient les commerçants, propagent de sombres prophéties, pardon, l’ombre de LFI.

 

Non, nous ne vivons pas un mouvement populaire mais bien un mouvement populiste.

 

C’est notre République qui est en danger. La démocratie, la liberté. A quoi nous servira alors d’aller voter si des groupuscules aux aspirations obscures suffisent, par leurs violences, à en modifier les résultats ? Emmanuel Macron a été élu a une large majorité. Que cela nous plaise ou non. L’assemblée nationale a été constituée et portée au pouvoir par le peuple d’électeurs qui ont utilisé leur droit de vote, et devrions-nous dire, notre devoir de vote. Car ce vote ouvert à tous et le respect de son résultat sont nos seuls garants, aujourd’hui, de vivre en démocratie et non en dictature comme certains voudraient nous le faire croire. S’il n’est pas déjà trop tard tant la violence exercée aura mis à genoux les bonnes volontés.

 

Pour finir, qu’il soit bien clair que mes propos ne sont en aucun cas un soutien sans condition à la politique du gouvernement et à son chef de l’État. Non. Je ne suis pas « En Marche » et j’aurai beaucoup à redire sur les choix et les décisions passées. Tout comme et de nombreuses fois, les résultats des élections m’ont déçue. Mais j’ai toujours eu à cœur de les respecter. Parce que c’est ainsi qu’une République est viable. Parce que je sais aussi que cette même République m’a toujours laissé exprimer mes désaccords. Mieux, elle me le garantit. Sans que j'ai jamais besoin d'avoir recours à un rapport de force brutal ou à des violences iniques.

 

Je sais. Je ne convaincrai pas ceux qui soutiennent dans un jusqu'au boutisme hargneux et purement revendicatifs le mouvement des gilets jaunes. Mais je ne m’inclinerai pas devant eux. Non. Ils n'auront pas ma liberté de parole et d'actions. Et je n’aurai pas ce scrupule pseudo-artistique et littéraire qui voudrait qu’il soit de bon ton de défendre ceux qui se présentent comme les opprimés d’un système qui les rejetterait. Je ne suis pas Charles Dickens.

 

Je sais. Le système est loin d’être parfait. Oui, il faut qu’il change. Oui, il faut qu’il protège et toujours améliore la vie de tous. Et c’est ce qu’il fait. Avec ses maladresses, ses échecs, ses partis pris, et une bonne volonté souvent mise à mal car le monde autour de nous ne lui en donne pas toujours toutes les ressources. Nous, nous voudrions plus, toujours plus. Et moi la première. C’est humain. Je n’ai pas d’argument contre cela. Notre âme est grise quoi qu’on en dise.

 

Alors j’aimerai juste laisser le mot final à un de nos humoristes entendus sur une radio et dont, il m’en excusera, j’ai oublié le nom. Il disait, au regard des revendications diverses et variées qu’il ne fallait pas perdre de vue que nous, dans notre beau pays, « on utilise l’eau potable pour se laver le cul ».

 

Entendra qui voudra.

 

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S
Bonsoir Martine,<br /> Je suis bien d'accord avec vous !<br /> Malheureusement c'est une opinion qu'il est difficile de soutenir haut et fort aujourd'hui. J'aurais pu écrire à peu près le même article que vous sur ma page FB mais je ne m'y risque pas. J'ai pu constater que mes deux ou trois "amis" qui sont GJ n'acceptent ni la discussion, ni l'échange de point de vue, encore moins la rhétorique. L'argumentation pour eux c'est l'insulte et la violence, y compris physique. J'en ai fait les frais au début du mouvement et cela m'a refroidi d'exprimer mes opinions. Ce qui est intéressant c'est qu'ils considèrent que la France est en dictature mais ils vous imposent de penser comme eux sinon vous êtes un collabo. C'est le monde à l'envers non ?<br /> Nous croyions jusqu'à présent vivre confortablement dans notre solide démocratie en se disant que mathématiquement les extrêmes ne pouvaient pas arriver au pouvoir par les élections, seul moyen actuel d'arriver au pouvoir dans cette 5 ème république. Or nous voyons qu'avec l'aide parfois involontaire de certains médias intéressés à faire de l'audimat au détriment de toute déontologie et des hommes politiques cherchant une brèche pour avoir leur revanche d'élection perdue sans tenir compte des conséquences sur la déstabilisation des institutions qu'ils provoquent, il pourrait finalement arriver n'importe quel désastre qu'il serait bien difficile d'arrêter. <br /> Je n'ai moi-même pas grand-chose à reprocher au gouvernement: quel qu'ils aient été depuis 30 ou 40 ans, ils n'ont pas eu d'influence majeure sur ma vie je trouve. Ma vie a surtout dépendu de la qualité (ou non) de mon éducation, de la réussite (ou non) de mes études, de ma motivation dans mon boulot, du bon vouloir de mes patrons, de la chance aussi. Des rencontres dans ma vie privée, tout ça. Mais je ne vois pas ce que les gouvernements ont eu comme influence directe sur ma vie, à part les RTT peut être. <br /> Si j'avais eu moins de chance, peut être que je serais dans la rue avec un GJ sur le dos et que j'accuserais Macron de tous mes maux.
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N
"les moyens employés pour imposer ces revendications sont inacceptables"<br /> Oui, les violences, les casses, les insultes, les agressions de journalistes sont innaceptables. Heureusement, le mouvement ne se résume pas qu'à ça même si les médias ou les discours de nos représentants mettent (volontairement ?) beaucoup l'accent sur cet aspect.<br /> Enfin bref, je n'aime pas la violence quelle qu'elle soit, je n'aime pas le mépris d'où qu'il vienne et j'aimerais vivre dans un pays où chacun est libre de vivre sa vie comme il le souhaite.<br /> Mais surtout, je n'aime pas qu'un peuple se résoud à la violence parce qu'il n'entrevoit plus aucune autre solution pour se faire entendre de son gouvernement.<br /> Je ne pense pas non plus que la violence soit une stratégie efficace, notamment parce que je la trouve contre-productif. Après, je m'interroge encore sur la meilleure méthode pour pousser un gouvernement à écouter des revendications, celle qui dérangerait le moins les concitoyens et qui provoquerait le moins de dommages collatéraux.<br /> <br /> "Mais je n’ai encore trouvé autour de moi personne pour les soutenir."<br /> Hypothèse : votre entourage n'est peut-être pas représentatif de la population. Dans le mien, on est plutôt pro gilets jaunes mais je n'en déduis rien pour l'ensemble de la population.<br /> A vrai dire, nous avons plutôt tendance à s'entourer de personnes qui partagent en partie nos opinions nous donnant l'illusion que nos opinions sont plus répandues qu'elles ne le sont vraiment.<br /> Après, on ne peut pas nier que le mouvement a attiré pas mal de détracteurs. C'est logique avec le nombre de dérives.<br /> <br /> "Je dirai environs une sur 30. Et je suis généreuse."<br /> A Lyon, c'était la même à peu près, voir peut-être encore plus faible. Je me suis retrouvé à la campagne pour les fêtes et ce nombre était plus élevé. Je dirais par exemple, environ 1 voiture sur 10 dans la rue où j'ai grandi.<br /> A savoir que tout pro gilet jaune ne met pas forcément son gilet sur le tableau de bord, mon père par exemple. Se baser sur ça pour se faire une idée du soutien populaire est donc insuffisant.<br /> <br /> "Mais à qui appartiennent-ils ces petits gilets grelottants ? A des pauvres, des démunis, des laissés pour compte ? Non… "<br /> On retrouve souvent les mêmes critiques à chaque mouvements sociaux. Soit tu es directement concerné par ce que contre quoi tu protestes, alors on te traite d'égoïste et donc, on ne fait pas de toi quelqu'un de légitime,<br /> soit tu n'es pas directement concerné par ce que contre quoi tu protestes, alors on te traite d'hypocrite et donc, on ne fait pas de toi quelqu'un de légitime. Autrement dit, face je gagne, pile tu perds.<br /> En fait, les gens ont pour la plupart de l'empathie, alors ils peuvent très bien protester en faveur d'autre personne, surtout si des proches sont eux concernés. Et puis, nos opinions ne dépendent pas uniquement de notre situation.<br /> <br /> "Ce mouvement populaire est devenu en mouvement populiste."<br /> Est devenu ? Ne l'était-il pas déjà au départ ? Mais c'est quoi au juste populiste ?<br /> En regardant rapidement sur wikipédia pour savoir ce qu'on entend exactement par ce terme :<br /> "Le sentiment d'exclusion du pouvoir, même élu démocratiquement, est à la base de cette attitude qui touche aussi bien des sensibilités politiques de droite que de gauche. Le populisme se réfère à un peuple qu'on estime exclu du pouvoir et non écouté par la démocratie représentative jugée coupée des réalités."<br /> Ah oui, c'est exactement le sentiment des gilets jaunes. C'est bien pour ça que le RIC est devenu une des revendications les plus importantes.<br /> "Exploité parfois par des partis activistes, ce courant de pensée politique peut prendre des aspects démagogiques en préconisant et/ou soutenant des solutions simplistes à divers problèmes sociaux, économiques et politiques. Le mot populisme est fréquemment utilisé dans un sens péjoratif, notamment pour discréditer les adversaires politiques en effectuant un rapprochement avec la naissance des fascismes dans les années 1920. "<br /> Bon là, je comprends que l'un n'implique pas forcément l'autre. Mais qu'est-ce qu'une solution simpliste censée résoudre les problèmes que l'on retrouve aujourd'hui ? Cherchons plusieurs exemples. Le RIC ? Il peut paraitre simpliste mais sa mise en place renforcerait-il la démocratie ? A mon sens oui, puisque le peuple serait amené à prendre lui-même certaines décisions, ce qui est la base de la démocratie.<br /> La suppression de l'ISF est-il une solution simpliste pour faire revenir des investissements en France ? De mon point de vue, ça parait tout aussi simpliste. Mais allons plus loin et interrogeons-nous sur l'efficacité de la mesure. Je vous cite ici un article de "Le Monde" : https://www.lemonde.fr/.../le-ruissellement-un-pari-tres...<br /> "Sauf que « le pari du ruissellement » est tout le contraire du pari pascalien. Car qu’elle est la probabilité qu’il fonctionne dès lors qu’aucune contrepartie n’est exigée en échange ? De l’avis général, y compris du Fonds monétaire international, il n’y a aucune preuve que la diminution des impôts sur les plus riches profite à l’investissement.<br /> <br /> Au contraire, comme l’écrivait l’économiste Gaël Giraud dans La Croix, « L’épargne surabondante (…) est réinvestie dans des paris d’argent sur les marchés financiers et immobiliers, où elle alimente diverses bulles. » Premier point donc : ce n’est pas une solution nouvelle et elle a déjà montré son inefficacité à créer de la richesse et de l’emploi."<br /> <br /> Après, qu'on retrouve des extrêmes dans le mouvement, ainsi que des partisans d'autre partis ayant perdus les élections est tout à fait logique. Ce n'est pas étonnant que des gens qui n'étaient pas d'accord avec le programme de Macron avant les élections ne le soient toujours pas. <br /> <br /> "Emmanuel Macron a été élu a une large majorité."<br /> 18.19% des inscrits au premier tour. <br /> 43,61% des inscrits au second tout. <br /> Combien ont-ils voté pour lui par dépit ? De peur de voir l'extrême-droite arriver au pouvoir ? Combien sont-ils a avoir adhérer pleinement à son programme ?<br /> Et même en ayant voté pour lui, a-t-on encore le droit de ne pas approuver une partie de son programme ? Ou même d'avoir changé d'avis sur le bien-fondé de ses réformes ?<br /> Et puis, les minorités doivent-elles s'écraser devant la majorité ? En admettant qu'un président tire sa légitimité de son peuple, est-il encore légitime de poursuivre son action si son peuple se détourne de lui en cours de mandat ?<br /> Et puis notre système de vote est-il le meilleur pour refléter l'opinion du peuple ? Il existe plusieurs autres système de vote et souvent, le résultat de l'élection dépend du sytème choisi (perso, je m'interroge sur la véritable légitimité d'une élection). <br /> Notre système possède au moins une faille assez folle : le vote utile, ou comment voter pour un autre candidat que celui dont tu voudrais.<br /> <br /> "Car ce vote ouvert à tous et le respect de son résultat sont nos seuls garants, aujourd’hui, de vivre en démocratie"<br /> La démocratie c'est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. <br /> Notre République c'est le pouvoir d'une caste, élue certes par le peuple et pour le...euh... nous sommes beaucoup à avoir des soupçons sur ce dernier point. <br /> Nous élisons des maîtres, et une fois qu'ils sont au pouvoir, ils font ce qu'ils veulent. Nous n'avons aucun contrôle dessus.<br /> <br /> "Non. Ils n'auront pas ma liberté de parole et d'actions."<br /> Tant mieux, j'espère bien. Je suis pour la diversité des opinions et le dialogue entre chacun. L'échange est sain à mon avis, ça aide à envisager d'autre pistes de réflexion et à nuancer notre pensée.<br /> <br /> "Il disait, au regard des revendications diverses et variées qu’il ne fallait pas perdre de vue que nous, dans notre beau pays, « on utilise l’eau potable pour se laver le cul ». "<br /> Ce n'est pas parce qu'il y a pire ailleurs qu'il ne faut pas chercher à améliorer ou à chercher à préserver la situation. Je pense qu'une bonne partie d'entre nous sait la chance que nous avons de vivre dans un pays comme le notre.
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N
Euh...ils sont passé où mes sauts de ligne ?<br /> Désolé pour le pavé pas du tout aéré...
F
Article très objectif ; la personne qui l'a écrit devrait passer à la télé; oui mais voilà , à la tv c'est niet pour les opposants aux GJ à 99,9 %. Donc, il faut si ça continue porter plainte auprès du CSA pour non respect de l'équité; lorsqu'on souffle sans arrêt sur les braises, le feu ne s'éteint pas. En tout cas à 68 ans, j'ai compris enfin comment naissait une dictature avec seulement 300 000 personnes au plus fort de la manif. Je me souviens d'avoir participé à une manifestation des professions de santé dans les années 90 où l'on était près de 500 000 à Paris.
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M
Le bruit et la fureur feront toujours plus les unes et les ouvertures des JT que les discours apaisés et les dialogues bienveillants. C'est ainsi. C'est même le principe de toute narration. Il faut des éléments perturbateurs et des péripéties. Mais ce qui est valable en littérature ne devrait pas s'imposer dans le cadre d'informations factuelles. Vous avez raison de souligner le décalage entre des manifestations passées dont les rangs étaient bien plus importants que l'ensemble des GJ. Nous ne devrions jamais perdre de vue que si elle est restée jusqu'à présent silencieuse, une grande part des français n'en demeure pas moins attachée aux vertus de la République et aux principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. <br />
J
superbe acticle tout a fait d accord avec vous
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M
Merci pour votre lecture et ce commentaire bienveillant. Belle année 2019 à vous !
G
Merci de tout cœur !!! Vous embellissez ma journée en ces temps si compliqués et qui m’angoissent au plus haut point. Enfin un papier intelligent, drôle et perspicace. Encore merci
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M
Et je suis ravie d'être cette petite source qui vous aura désaltérée ! Merci à vous.
M
Concernant l'humoriste, je pense qu'il s'agit de Roman Frayssinet ...<br /> Bonne soirée
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M
Merci ! Rendons à Roman ce qui appartient à Roman !
M
Bravo pour votre article. Si j'avais dû l'écrire, hormis les quelques personnes de votre entourage, je n'aurais changé aucun mot. <br /> Je me suis quasiment retrouvé dans chacune de vos phrases, sans doute à cause de la même analyse que je me fais de ce phénomène "gilet jaune" depuis le début et du même ressenti de la situation à mesure que les jours passent.... <br /> Je le dis depuis le début que ce mouvement est infiltré, gangrené par les extrêmes, surtout celui de droite. Ce point de vue m'a coûté quelques amis, prétendûment FI, mais avec un langage FN, éloignés de tout besoin matériel mais arborant fièrement la casaque jaunâtre qu'ils s'imposent pour se différencier des autres "autochtones" ... <br /> Et c'est là que le bât blesse. Comment une très large majorité de Français peut admettre sans broncher qu'une infime minorité lui impose le port de tel ou tel parure de couleur jaune ? <br /> Leur mémoire serait à ce point défaillante ? Auraient-ils occulté qu'il y a 80 ans, des nazis obligeaient une partie de la population allemande à porter une étoile jaune ? <br /> J'ose faire le rapprochement, et je ne suis pas le seul... <br /> <br /> Cependant, j'espère encore et toujours que l'intelligence de mes compatriotes l'emportera et saura nous éviter l'issue nauséabonde vers laquelle veulent nous conduire ces gilets revanchards et brunâtres<br /> <br /> Encore bravo pour votre article, <br /> Excellente fin d'année et Meilleurs Voeux pour 2019, dans la sérénité et le bonheur. <br /> Marc
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N
Forcer quelqu'un à porter un gilet jaune alors qu'il ne le souhaite pas, c'est débile, c'est intolérable, c'est inadmissible puisque ça nie et refuse les opinions divergentes.<br /> Par contre, je ne trouve pas le point Godwin pertinent. Pour moi, faire porter l'étoile jaune, c'était pour dire "vous n'avez rien à faire avec nous", faire porter le gilet jaune, c'est plus pour dire "vous devriez être avec nous".
M
Bonjour et merci pour votre lecture et vos commentaires. Je partage tout à fait votre ressenti et nous devrions tous, non pas tirer les leçons, mais au moins les enseignements de l'Histoire. Cela nous aiderait, j'en suis certaine, à garder notre sang froid et ne pas commettre les mêmes erreurs. J'espère que 2019 apportera la raison, l'échange serein et l'empathie sans lesquels aucun discours, aucune revendication, nul dialogue ne sauraient porter ses fruits. Belles fêtes à vous !
V
Bonjour,<br /> Plus que vos constatations isolées, vos jolies histoires sur votre entourage.. un référendum permettrait de mesurer réellement l'écart entre la macronie et le peuple.. vous en pensez quoi?<br /> Je suis cadre, je gagne très bien ma vie et je regarde avec complaisance un mouvement qui remet en cause toute une classe politique qui depuis plus de 30 ans me gonflent sincèrement par leur arrogance et incompétence.<br /> Bonne année à vous et ne soyez pas si inquiet. Les mouvements populaires sont également un moment de démocratie.
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M
Bonjour et merci pour votre lecture et votre analyse. Pour répondre sur un referendum, je pense qu'il a déjà été posé à travers l'élection présidentielle et les législatives. La réponse a été sans équivoque. La démocratie, la République veut que nous tous nous nous soumettions à ces résultats. Que vous soyez agacé voir contre une certaine classe politique ne doit pas remettre en cause les fondements de notre démocratie ni nos institutions. Notre liberté, la vôtre, la mienne est de pouvoir échanger, dialoguer, et nous exprimer entre ces rendez-vous démocratiques que sont les élections. Pas de bloquer un pays. Un mouvement populaire peut être un moment de démocratie quand d'autres peuvent conduire vers la dictature. Et ce n'est pas moi qui vous le dit. C'est l'Histoire. Bonnes fêtes à vous !
A
Bravo, bien résumé.
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M
Merci à vous !