Quand l’UMP découvre la crise

Publié le par M.T


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Il est incroyable de constater comment l’UMP, prise la main dans le pot à confiture, entend faire passer à qui veut l’entendre que l’invalidation des comptes de campagne de son candidat en 2012 ne serait qu’un complot ourdi par la gauche, les juges et des journalistes en mal de revanche, allant jusqu’à affirmer, sans le moindre scrupule, que dans l’absolu la punition est bien outrée face aux « seulement » deux petits pourcents de dépassement des comptes de campagne de M. Sarkozy.

 

Le message est donc clair. On en veut à l’UMP, on veut mettre à terre ce fabuleux et historique parti, éloigner définitivement l’ex président de la scène politique et annihiler ainsi en France toute opposition. Ben voyons… et pendant ce temps, la marmotte, elle plie le paquet cadeau ! Soyons  sérieux. En quoi la simple application de la loi peut-elle choquer à ce point un grand parti qui se dédie à la reconquête du pouvoir donc à la présidence de la France ? Ces messieurs se croient-ils au-dessus de toute obligation, de toutes règles, règlements, lois ? Pensaient-ils vraiment qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient sans rendre aucun compte ? Prenons, puisqu’il a été épinglé, le meeting de Toulon. Mes souvenirs concernant la campagne présidentielle sont encore suffisamment vivaces pour me rappeler que ce meeting, payé par l’Elysée, émanait pourtant plus d’un candidat que d’un Président en place. Qui a été dupe ? Alors autorisons-nous à nous interroger sur la légitimité pour les caisses de la République, donc nos impôts, de régler notamment la note de plusieurs dizaines de cars affrétés à l’occasion afin de faire venir des quatre coins du département les sympathisants UMP ? Parce que les autres français ne sont pas dignes d’aller entendre la prophétie de Dieu le Père ?

 

Je pioche dans le porte-monnaie mais je dis rien à maman ? Pas vu pas pris ? Mais si je me fais pécho, c’est pas ma faute à moi mais à celui qui m’a découvert !

 

Parce que je crois qu’ici réside l’essentiel, pour ne pas dire l’essence même de cette politique cynique de l’UMP d’aujourd’hui, celle des Copé, Guéant et consorts : Je fais ce que je veux, quand je veux et avec qui je veux mais si on me prend, c’est la faute à l’autre qui m’a poussé, moi, j’y suis pour rien.

 

Je ne parle même pas de l’image méprisable renvoyée à nos jeunes générations qui les encourage à devenir de futures élites mafieuses  aux dépends de toute moralité ! Car le message est on ne peut plus laconique : « si tu triches, mais pas trop, c’est pas grave ! ». C’est vrai, écoutons les cadors de l’UMP dire que vraiment, se faire punir pour deux pourcents de dépassements, c’est pas juste ! Ah bon ? C’est comme la vitesse sur la route, on a droit à 5KM/H de tolérance ? Et vive la flexibilité de la Loi !

 

Et Copé de venir devant nos écrans de télévision publique, la voix enrouée, le regard embué nous demander à nous, pauvres hères, de mettre la main à la poche pour renflouer les caisses d’un parti qui, il y a encore quelques semaines, défilait dans les rues pour dire que, nous, les pédés et gouines, on n’avait pas le droit d’élever nos enfants ? Mais ça aussi, faut être gentil, effacer les dissensions et aider aujourd’hui ceux là même qui nous honnissaient hier ?!

 

Ben non. Ca marche pas comme ça les gars. Et je n’en fais pas une question personnelle. Non, je me demande juste pourquoi j’irai rétablir un parti politique incapable de gérer ses propres comptes mais qui ambitionne de gérer ceux de la France ! Houps, non, je ne prendrai pas ce risque là, merci.

 

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